À la barre

Après la violence, la justice ?
Le public est invité au procès des violences faites aux femmes, violences sexistes, sexuelles, physiques et/ou verbales dans le cadre familial, amical et professionnel. La justice fait toujours peser la charge de la preuve sur la victime et se base sur le libre arbitre qui recouvre tout et son contraire. Alors le doute profite à l’agresseur.
À La Barre pointe ainsi les difficultés de l’institution judiciaire et la complexité du travail de son personnel, sans l'accabler, personnel qui éprouve les limites du judiciaire là où tant d’écoute, de soin et de réparation seraient nécessaires. Du temps où seules les Cours d’Assises jugeaient les crimes, 80 % d’entre eux étaient des affaires de viols ! La justice peut-elle réparer les êtres ? La société ? C’est sans doute trop demander aux hommes et aux nombreuses femmes qui la portent (71 % des juges sont des femmes).
Une pièce qui éclaire la violence de la société, où les agressions se dissimulent dans le quotidien et où les rapports de domination persistent dans l'intimité, insidieux. Est-ce à la justice de transformer la société ? Ou l’inverse ?

"Tout ce qui fait avancer les femmes fait avancer la société" — Gisèle Halimi