18’34”

Après avoir subi une série d'humiliations dans l'enfance, comment peut-on (dé)construire notre rapport au monde ?
Dix-huit minutes et trente-quatre secondes, c’est le temps réalisé par Eliott, arrivé dernier au cross du collège. Depuis, on évite de lui adresser la parole. Toujours dernier choisi dans l’équipe ; personne ne lui fait de place à la table de la cantine. Eliott est lent, très lent, trop lent. Pire, il nous ralentit !

Et si on pouvait suivre deux trajectoires de vie au sein du même Eliott. Deux versions de lui-même, deux solutions possibles à ce traumatisme fondateur.
A partir de cette fable de l'enfant trop lent le spectacle critique un certain type de société fondée sur la vitesse et la performance érigées en culte.
L'enfant Eliott refuse de se laisser embarquer dans cette course folle et se réfugie dans “sa cabane”, espace mental et physique du temps long qui autorise l'erreur et les redondances.
La fratrie Guerry, Thomas et Bertrand, déploie la vie de cet enfant, à travers une danse inspirée des mouvements du vivant, qui se joue des énergies et des vitesses, capturée par la caméra. Une ode au ralentissement, une possibilité de rêver.

Va doucement, c'est tout bon…